Le GRAND PRIX CATHOLIQUE DE LITTÉRATURE

Le Grand Prix catholique de littérature, fondé en 1946, couronne chaque année un écrivain de langue française. C'est Daniel-Rops qui lui a donné son nom. Il est habituellement remis un soir de printemps dans les locaux de la Mairie du VIe arrondissement de Paris. Ce n'est pas un prix spécifiquement religieux. L'ouvrage récompensé doit avant tout faire état de qualités littéraires et de valeurs universelles compatibles avec la foi catholique.

 

Les ouvrages retenus doivent dater de l'année précédente : le Grand Prix 2024 récompensera un auteur ayant publié son livre en 2023.

 

Les éditeurs de livres susceptibles d'être primés doivent nous les adresser en deux exemplaires au siège de l'Association au plus tard le 31 janvier. Merci.

 

Figure ci-dessous la liste complète des lauréats du Grand Prix depuis sa création.

LE GRAND PRIX 2023

 

Le Grand Prix catholique de littérature a été décerné à Pierre Manent, pour son essai Pascal et la proposition chrétienne, paru chez Grasset en  2022, le mercredi 19 avril 2023 à la Mairie du 6e. Une mention spéciale a été décernée à Louis Bouffard pour son livre Une lueur dans les tranchées, paru chez Téqui en 2022.

Photos M. Pourny

LAURÉATS DU GRAND PRIX DEPUIS 1946

 

2023 Pierre MANENT              Pascal et la proposition chrétienne   Grasset

2022  Claude PÉREZ               Paul Claudel. Biographie,                Ed. du Cerf

2021 Xavier PATIER                Demain la France                           Ed. du Cerf

2020 Michel BERNARD

Le Bon Sens                            La Table ronde

2019 Patrick de GMELINE

François de Sales,                   Ed. Omnibus

Le gentilhomme de Dieu

2018 Réginald GAILLARD La partition intérieure               Ed. du Rocher
2017 Fr.CASSINGENA-TRÉVEDY Cantique de l'Infinistère      Desclée de Brouwer
2016 Marie-Joëlle GUILLAUME Vincent de Paul                   Perrin
2015 Isabelle LAURENT Les deux couronnes       Artège
2014 François TAILLANDIER L'écriture du monde Stock

2013

Didier RANCE

John Bradburne, le vagabond de Dieu

 

Salvator

2012 Eugène GREEN La communauté universelle Gallimard
2011 Alain BESANCON Cinq personnages en quête d’auteur Ed. de Fallois
2010 Claire DAUDIN Le Sourire Le Cerf
2009 Dominique PONNAU Célébration de la Gratitude Presses de la Renaissance
2009 Claude-Henri ROCQUET Goya Buchet-Chastel
2008 Philippe SELLIER                     La Bible expliquée à ceux qui ne l'ont pas encore lue       Le Seuil
2007 Charles LE QUINTREC Pour l’ensemble de son œuvre  
2006 Fabrice HADJADJ Réussir sa mort Presses de la Renaissance
2005 Jean DUTOURD Journal intime d’un mort Plon
2004 Jean SEVILLIA Pour en finir avec le passé unique Perrin
2004 Yves VIOLLIER L’orgueil de la tribu Robert Laffont
2003 André COURTAIGNE La mère du printemps Socéval
2003 Bernard QUILLIET La tradition humaniste Fayard
2002 Mgr Mansour LABAKY Kfar Sama ou les enfants de l'aurore Tequi
2001 Anne BERNET Histoire générale de la chouannerie Perrin
2000 Père B.de MARGERIE Le mystère des indulgences Lethielleux
1996 Jean-Luc BARRE Jacques et Raïssa Maritain Stock
1995 Xavier EMMANUELLI Dernier avis avant la fin du monde Albin Michel
1994 O. GERMAIN-THOMAS Bouddha, terre ouverte Albin Michel
1993 Christian BOBIN Le très bas Gallimard
1992 Pierre de CALAN On retrouve Dieu partout Fleurus
1991 Jacques SOMMET                   Passion des hommes et pardon de Dieu     Centurion
1990 Monique PIETTRE    
1989 Jacques LŒW    
1988 Jean CHARBONNEL Edmond Michelet Beauchesne
1987 Jean DAUJAT Thérèse de Lisieux Téqui
1986 Jeanne BOURIN Le grand feu La Table ronde
1985 José CABANIS    
1984 Pierre PIERRARD L’Église et les ouvriers Hachette
1983 Bernard BRO    
1982 Jean SEVERIN    
1981 Jean MIALET Le déporté Fayard
1980 Jean-Robert ARMOGATHE Paul ou l’impossible unité Fayard Mame
1979 Stanislas FUMET L’histoire de Dieu dans ma vie Mame
1978 Maurice SCHUMANN Angoisse et certitude Flammarion
1977 Jean DELUMEAU Le christianisme va-t-il mourir ? Hachette
1976 J. de BOURBON-BUSSET Au vent de la mémoire   (Journal 6) Gallimard
1975 V.-Y. MUDIMBE                   Entre les eaux                               Présence africaine
1974 Père André VARILLON     L’humilité de Dieu                         Centurion
1973 Lucien FARAGO Mademoiselle Marguerite Julliard
1972 Michel HURIET La fiancée du roi Gallimard
1972 Marthe MEYER Abel Robert Morel
1971 P. de LA TOUR DU PIN Pour l'ensemble de son œuvre  
1970 Jean RIVIERE La vie simple Robert Morel
1969 André FROSSARD Dieu existe, je l’ai rencontré Fayard
1968 Père Henri de LUBAC Images de l’abbé Monchanin Aubier
1967 Renée MASSIP Le rire de Sara Gallimard
1966 Yves-Marie RUDEL Pour l’ensemble de son œuvre  
1965 Miklos BATORI Le vignoble des saints Robert Laffont
1964

Henri BARS

et Jean SULIVAN

La littérature et sa conscience

Mais il y a la mer

Grasset

Gallimard

1963 Jean MONTAURIER Comme à travers le feu Plon
1962 V.-H. DEBIDOUR Pour l’ensemble de son œuvre  
1962 Claude TRESMONTANT Pour l’ensemble de son œuvre  
1961 Lucien GUISSARD Ecrits en notre temps Fayard
1960 Jean PELEGRI Les oliviers de la justice Gallimard
1959 Maurice ZERMATTEN La fontaine d’Aréthuse Desclée de Brouwer
1958 Franz WEYERGANS Les jours heureux Editions universitaires
1957 Jean-Claude RENARD Père, voici que l’homme Le Seuil
1956 Louise BUJEAUD La barre aux faucons Stock
1956 Yvonne CHAUFFIN Voyage de Tobie Amiot-Dumont
1955 Paul-André LESORT Le vent souffle où il veut Plon
1954 Camille BOURNIQUEL Retour à Cirgue Le Seuil
1953 Gilbert TOURNIER Rhône, dieu conquis Plon
1952 Georges BORDONOVE La caste Julliard
1951 Claude LONGHY La mesure du monde Robert Laffont
1950 Pierre-Henri SIMON Les raisins verts Le Seuil
1949 Henri QUEFFELEC Au bout du monde Mercure de France
1948 Raïssa MARITAIN Les grandes amitiés Mercure de France
1947 Elisabeth BARBIER Les gens de Mogador Desclée de Brouwer
1946 Claude FRANCHET Les trois demoiselles de Colas Aubier
Photo Michel Pourny

LA MÉDAILLE DU GRAND PRIX

Le Grand Prix est représenté par une médaille symbolisant l’inspiration de l’écrivain, réalisée par l’artiste catholique Daphné Du Barry, auteur de beaucoup d’œuvres religieuses remarquables comme la Vierge du Mont-Pollino en Calabre, le Christ en Croix de la cathédrale de Monaco, la statue de Charles de Foucauld sur le parvis de l’église Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg, le baptême de Clovis sur le parvis la basilique Saint-Remi à Reims ou la Pieta de la cathédrale d’Auch, cette dernière étant en cuir alors que les autres sont en bronze.

LE GRAND PRIX 2022

L'Association des Ecrivains catholiques a remis le 4 mai, à la Mairie du 6e, son Grand Prix catholique de littérature.
Le lauréat est monsieur Claude Pérez, pour son livre
Paul Claudel. "Je suis le contradictoire". Biographie, publié au Cerf en 2021.
 

Biographie de Paul Claudel par Claude Pérez (Éditions du Cerf)

 

Cette biographie de Paul Claudel nous apprend des choses sur cet auteur pourtant déjà connu. En particulier, on découvre son travail diplomatique important et le rôle qu’il a joué dans les pays où il a représenté la France, le Japon, la Chine, le Brésil, différents pays d’Europe, les Etats-Unis. Grâce à des archives inédites, Claude Pérez apporte des informations sur la relation  extra-conjugale de l’écrivain avec Rosalie. Il montre comment les différentes personnes qu’il a rencontrées ont inspiré des personnages de son œuvre littéraire. Cette biographie, sous-titrée bien justement, « Je suis le contradictoire », montre à la fois le grand écrivain et le serviteur de la France, le catholique confronté à ses difficultés. Cette biographie renouvelle le regard que nous pouvions avoir sur Paul Claudel.

LE GRAND PRIX 2021

Cette année, le jury a décerné le Grand Prix Catholique de Littérature à Xavier Patier pour Demain la France. Tombeaux de Mauriac, Michelet, de Gaulle (Éditions du Cerf). Xavier Patier a déjà publié plus de deux douzaines de livres, des romans, du théâtre, des essais dont un sur Blaise Pascal.  Petit-fils d’Edmond Michelet, il était tout jeune quand sont morts successivement en 1970 François Mauriac le 1er septembre, son grand-père Edmond Michelet le 9 octobre et le général De Gaulle le 9 novembre.  Un demi-siècle après, il se souvient « qu’il existait alors entre Dieu et la France une affinité singulière, affinité oubliée depuis cinquante ans, ou plus exactement refoulée », situation qu’il décrit à la lumière de ces trois personnalités ; François Mauriac incarne la foi, Charles de Gaulle l’espérance et Edmond Michelet la charité. « Je songeai à Mauriac répétant combien la sainte communion avait déterminé sa vie, à Michelet portant l’hostie consacrée aux bagnards de Dachau, à de Gaulle, massif comme une statue, communiant à la messe dans Leningrad communiste ». Ils avaient des différences « mais les trois avaient en commun leur secret le plus intime : la certitude qu’il existe une vocation singulière de la France qui engage la Providence. Leurs trois vertus étaient trois combats. L’effacement simultané de leurs voix, à l’automne 1970, avait inauguré pour le pays l’entrée dans une époque nouvelle. Michelet avait dit de Mauriac qui venait de mourir, quelques jours avant de mourir lui-même, qu’il était « le porte-parole d’un monde en voie de disparition ». Quel était ce monde en voie de disparition ? A-t-il disparu pour de bon ? Quelle leçon en tirer pour aujourd’hui ? » C’est à ces questions que s’efforce de répondre ce livre qui mérite bien, à ce titre, le Grand Prix Catholique de Littérature. Xavier Patier, Demain la France. Tombeaux de Mauriac, Michelet, de Gaulle (Éditions du Cerf).

 

LE GRAND PRIX 2020

(Ph. M.Pourny) De g à dr : MM Jean-Pierre Lecoq, Maire du 6e, Claude Paulot, Michel Bernard (lauréat), Yves Avril.

Sous le patronage de M. Jean-Pierre Lecoq, Maire du 6e arrondissement, Conseiller Régional d’Ile-de-France, le Grand Prix 2020 a été décerné le mercredi 1er juillet à Michel Bernard pour son roman Le bon sens, paru en 2019 aux Éditions de la Table ronde.

 

LE BON SENS (Éditions de La Table Ronde) de Michel Bernard est un livre qui relate la révision du procès de Jeanne d'Arc.  En 1449, 18 ans après sa condamnation pour hérésie, Charles VII reprend Rouen aux Anglais. Les  compagnons d'armes de Jeanne d'Arc obtiennent du roi qu'il lance une enquête sur le procès de 1431 et, grâce notamment  aux archives  conservées soigneusement par le greffier, la vérité est rétablie et Jeanne d'Arc est réhabilitée un quart de siècle après sa condamnation. C'est un livre passionnant à lire qui nous fait découvrir notamment la personnalité complexe de Charles VII.

 

Voir le reportage d'Ophélie Marien sur kto.com :

https://www.ktotv.com/video/00331936/le-grand-prix-catholique-de-litterature

Photo Michel Pourny
Photo Michel Pourny
Photo Michel Pourny

LE GRAND PRIX 2019

Les lauréats et le Président Claude Paulot (photo M. Pourny)

Le Grand Prix catholique de Littérature 2019 a été décerné le 10 avril à Patrick de Gméline, pour son livre François de Sales, le gentilhomme de Dieu, paru en 2018 aux Editions Omnibus. Deux mentions spéciales ont été attribuées à Pierre-Yves Le Priol pour La foi de mes pères, paru chez Salvator et à François Dubreil pour La couronne, Téqui.

La cérémonie a eu lieu, comme chaque année, dans les salons de la Mairie du 6e arrondissement, où le Maire, Jean-Pierre Lecoq, est toujours heureux de nous accueillir. Nous l'en remercions.

L'assistance, nombreuse, a suivi avec intérêt les élogieux discours des membres du jury et les remerciements émus des récipiendaires. Puis un délicieux cocktail, comme chaque fois, nous a permis de nous rencontrer dans une ambiance sympathique et amicale. Toutes nos félicitations à Anne Paulot, notre trésorière, et à sa fille Elisabeth pour le savoureux buffet qu'elle avaient préparé !

 

                                     

L’Association des Écrivains Catholiques qui attribue ce Grand Prix Catholique de Littérature est ancienne puisque son origine remonte à 1886. Le Grand Prix Catholique de Littérature a lui été institué  en 1946 ; c’est Daniel Rops qui lui a donné son nom quelques années plus tard. Parmi les lauréats, on peut citer André Frossard, Patrice de La Tour du Pin, Xavier Emmanuelli, et parmi les  dernières années Jean Dutourd, Fabrice Hadjaj, Dominique Ponnau, Claire Daudin, Alain Besançon, Eugène Green, Didier Rance, François Taillandier,  Isabelle Laurent, Marie-Joëlle Guillaume, François Cassingena-Trévedy et, l’an dernier,  Réginald Gaillard.

 

Cette année, le Grand Prix Catholique de Littérature  a été attribué à Patrick de Gmeline  pour François de Sales, Le gentilhomme de Dieu (Éditions Omnibus).

Patrick  de Gmeline,  petit-fils d’un colonel de la Garde impériale russe fusillé par les bolcheviques et époux de la  petite-fille du général de Castelnau, a écrit beaucoup de livres d’histoire, mais aussi quelques romans et des bandes dessinées historiques. Le Grand Prix  Catholique de Littérature lui est décerné pour le  livre  François de Sales, Le gentilhomme de Dieu (Éditions Omnibus).

Il relate la vie de saint François de Sales d’une façon agréable à lire, sans en faire une hagiographie et en la replaçant dans le contexte difficile de son époque, marquée par les guerres de religion. François de Sales est né en 1567 dans une famille catholique de la noblesse, en Savoie, qui n’est alors pas française. A 7 ans il quitte le château familial pour aller étudier, en Savoie puis, à partir de 1582 à Paris au collège de Clermont, tenu par les jésuites. Il ne reverra sa famille qu’en 1588. Puis il part à Padoue pour compléter ses études. Son père voudrait le marier et qu’il assume des responsabilités en Savoie mais, depuis son enfance, il veut être prêtre et résiste à la  pression paternelle. Il est ordonné prêtre en décembre 1593.  

Jeune prêtre, il se bat pour ramener le catholicisme dans la région du Chablais qui est devenue calviniste. C’est au cours de cette période, en janvier 1595,  qu’il invente, en quelque sorte le journalisme en copiant des textes qu’il diffuse dans les habitations. En 1602, il est sacré évêque de Genève, sachant que l’évêque de Genève réside alors à Annecy.

En 1604, au cours d’une prédication qu’il donne à Dijon, il fait la connaissance de la baronne Jeanne de Chantal avec qui il va fonder, en 1610, l’ordre de la Visitation. Il publie des livres qui ont du succès comme l’Introduction à la vie dévote. L’auteur montre le rôle diplomatique qu’il joue entre le duc de Savoie et le roi de France, les liens qu’il noue avec Vincent de Paul,  le père de Bérulle, son caractère ferme. Mort en 1622, il est canonisé en 1665. Docteur de l’Église, il est le saint patron des journalistes et des écrivains.

 

En plus du Grand Prix, le jury a  décerné deux mentions, une à François Dubreil pour La couronne (Éditions Téqui). La couronne est un roman historique qui a pour fil directeur la couronne d’épines du Christ et qui s’incarne dans plusieurs périodes de notre histoire : la première partie se déroule pendant la révolution française et le premier empire, la seconde pendant les deux guerres mondiales. Des personnages historiques interviennent ainsi que le pape Jean-Paul II.

 

 

L’autre à Pierre-Yves Le Priol pour La foi de mes pères (Éditions Salvator). En Bretagne comme partout en France, le christianisme n’occupe plus la place qui était la sienne autrefois. Dans La foi de mes pères, Pierre-Yves Le Priol s’appuie sur son expérience de ses origines bretonnes pour décrire l’enracinement catholique de la Bretagne. Il nous fait visiter des monastères, des établissements d’enseignement, des monuments, revivre des pardons comme celui de Sainte-Anne d’Auray de 1996 avec la présence du pape Jean-Paul II, nous parle de saint Yves, de saint Vincent Ferrier mort à Vannes en 1419, ou d’écrivains comme Charles Le Quintrec qui a eu le Grand Prix Catholique de Littérature en 2007.

 

Patrick de Gmeline (Photo M. Pourny)
Une partie de l'assistance (Photo M. Pourny)

Le Grand Prix 2018

photo Michel Pourny

Le Grand Prix catholique de littérature a été décerné à Réginald Gaillard pour son roman La Partition intérieure paru en 2017 aux Editions du Rocher.

 

« C'est sans gloire qu'au mois d'octobre 1969 je suis arrivé à Courlaoux. » En 2012, un prêtre revient sur ses années passées dans un village du Jura. Il est confronté à Charlotte, que les villageois appellent « la folle », et dont la vie se concentre sur les tombes du cimetière. Il y rencontre aussi un compositeur néerlandais persuadé d'avoir une grande oeuvre à livrer. À mesure qu'il fréquente ces deux personnes, Jean va connaître ce retournement du coeur qui amène à la connaissance des profondeurs de la foi. Ce récit nous entraîne sur une crête, au fond des âmes et à la frontière du visible. Malgré la nuit et les replis d'un silence ardent, pointe dans la beauté simple de la campagne jurassienne une lueur brûlante : ce que l'on croit détruit a peut-être été sauvé...

 
Réginald Gaillard est le fondateur de la revue NUNC. Il a publié trois recueils de poésies salués par la critique dont : L'attente de la tour (2013) et L'échelle invisible (2015), parus chez Ad Solem. La partition intérieure est son premier roman.
Réginald Gaillard entre Jean-Pierre Lecoq, Maire du VIe, et Claude Paulot, Président des Ecrivains catholiques. (Photo M. Pourny)
Le lauréat et le vice-président Gérard Jubert (Photo M. Pourny)

Grand Prix 2017

Le Grand Prix 2017 a été décerné au frère François Cassingena-Trévedy pour son dernier livre Cantique de l'infinistère, Editions Desclée de Brouwer, 2016.

 

(Note de l'éditeur)
La personnalité si singulière de l'Auvergne fait d'elle un monde à part depuis des siècles. Avec des paysages parmi les plus beaux de France, elle est habitée par un peuple fier et riche de vie intérieure qui préserve un contact intime avec la terre et les animaux.
À l'automne 2015, François Cassingena-Trévedy a arpenté en solitaire les chemins de randonnée du massif sauvage du Cézallier. Il nous livre ici le récit de sa marche.
Le vent, la neige et le froid sont vaincus par l'enchantement au contact d'une nature devenue une compagne aimée. Lors des étapes en des gîtes, il cherche à rencontrer les rares habitants de la région. Accueilli dans leur vie familiale, il trace d'eux, paysans ou aventuriers, des portraits truculents d'où se dégage un humour généreux. De courtes citations liées aux événements vécus accompagnent son itinérance et, parfois, d'une langue lyrique, il s'élance en des éloges inspirés sur la marche, les pieds ou le sacré, qui prend alors une dimension inattendue.
À travers la sensibilité de l'auteur, l'Auvergne apparaît sous un jour nouveau et le lecteur ne saurait résister à l'envie de découvrir volcans, forêts ou pâturages décrits avec un enthousiasme communicatif.
 

Une mention spéciale a été décernée à Christiane Rancé pour En pleine lumière (Albin Michel).

 

(Note de l'éditeur)

« Voici des méditations écrites avec le désir de célébrer la vive beauté du monde, là, toujours à la portée de nos regards et de notre enthousiasme, et de la remettre en pleine lumière, tandis que notre connivence avec la mort concourt à l’éclipser et la trahir. Il est question de faire le seul pari qui vaille, celui de l’avenir et de la vie. Celui de l’amour sans quoi rien ne s’accomplit. »

Le Grand Prix 2016

En cette année 2016, le Grand Prix Catholique de Littérature  a été attribué à Marie-Joëlle Guillaume pour VINCENT DE PAUL (Éditions Perrin). Saint Vincent de Paul (1581-1660) est un saint très populaire car il a été à l’origine d’une grande quantité d’œuvres de charité qui ont porté secours aux pauvres, aux malades, aux enfants abandonnés, mais il s’est également occupé d’évangéliser les campagnes, de former les prêtres et de tant de choses que l’on se demande comment il pouvait faire tout cela, d’autant plus qu’il consacrait beaucoup de temps à sa vie spirituelle. Marie-Joëlle Guillaume nous décrit cette vie passionnante en s’appuyant sur de solides références historiques. Elle nous plonge, en particulier, dans cette première moitié du 17ème siècle marquée par des guerres, contre d’autres pays comme la guerre de trente ans, mais aussi internes comme la fronde. Face aux misères qui en résultent, Vincent de Paul découvre, à 36 ans, la vocation de sa vie, servir les pauvres, activité qui va se développer de façon inimaginable au point que tous ses biographes éprouvent à ce moment-là une sorte de vertige devant l’abondance de ses œuvres. De 1633 à 1643, il fait figure d’homme orchestre de la charité. Au cours de la décennie, il sera à la fois supérieur de la congrégation de la Mission, directeur de Saint-Lazare, supérieur des Filles de la Charité, aumônier général des galères, supérieur de la Visitation de Paris, directeur des Dames de la Charité de l’Hôtel-Dieu, président de la Conférence des Mardis, organisateur et directeur des confréries de la Charité.  Marie-Joëlle Guillaume replace remarquablement bien cette vie dans son temps en nous plongeant dans l’histoire complexe de ce début du Grand Siècle

 

 

En plus du Grand Prix, le jury a  décerné deux mentions, une à Jehanne Nguyen pour VIOLETTE (Éditions Quasar). Violette, jeune fille de 19 ans rencontre un jeune professeur ; ils s’aiment et attendent un enfant lorsqu’il meurt dans un accident de scooter. Désarçonnée, elle tente de noyer son désespoir dans l’alcool, la drogue, les sorties nocturnes et les unions sans suite, sans s’occuper de l’enfant qui est né. Sa mère essaye de l’aider à surmonter sa douleur et un jour, au cœur de cette vie dissolue, elle découvre le Christ après être entrée dans une église pour s’abriter de la pluie. Cette rencontre illumine sa vie et lui permet de se reconstruire. Ce roman écrit dans un langage simple et direct est très prenant.

 

L’autre mention a été décernée à  Patrice de Plunkett pour LA RÉVOLUTION DU PAPE FRANÇOIS (Éditions Artège). La dernière encyclique du pape François, Laudato Si, outre l’écologie, parle également de questions économiques en critiquant l’ultralibéralisme, reprenant ainsi l’enseignement de l’Église. Patrice de Plunkett développe cette démarche de l’Église qui va à l’encontre de la pratique actuelle d’une grande partie du monde, notamment occidental, pour lequel l’économie a été détournée de sa finalité humaine en la mettant au service de la recherche des plus grands profits. Patrice de Plunkett explicite avec clarté et force cet enseignement de l’Église, mis en avant par le pape François, qui a soulevé de vives réactions.

 

Le Grand Prix 2015

De gauche à droite : Gérard Jubert, le chanoine Armogathe, Isabelle Laurent, Jean-Pierre Lecoq (maire du 6e), Claude Paulot, Denis Moreau et Christophe Ferré

Cette année, le Grand Prix Catholique de Littérature  a été attribué à Isabelle Laurent  pour son roman Les Deux Couronnes (Éditions Artège).

 

Pendant la seconde guerre mondiale, deux enfants d’une dizaine d’années, dont l’un, Simon,  est juif, sont chargés par leurs parents  de porter de la nourriture, la nuit, clandestinement, à des personnes qui en manquent, dans un village de Lorraine. Une nuit, Simon se fait prendre et, dans la panique dénonce l’autre. Charles, le non juif est emporté, en quelque sorte par erreur,  à Auschwitz. Il y rencontre Maximilien Kolbe et, grâce à l’aide d’un Allemand, il sort du camp pour être confié à une baronne suisse, profondément chrétienne,  qui va devenir sa mère adoptive. Son compagnon dont les parents ont réussi à gagner l’Angleterre, se convertit au catholicisme. Vingt ans après, ils restent tous les deux marqués par cet épisode tragique de leur vie, ne sachant pas ce que l’autre est devenu. Charles est cinéaste et réalise un film sur Maximilien Kolbe qui a beaucoup de succès. Simon réussit, lui,  dans les affaires. Mais les deux se heurtent à une difficulté intime qui les empêche de fonder une famille dans la sérénité ; Simon ne se pardonne pas ce qu’il considère comme sa trahison et Charles a toujours le désir de se venger. Des circonstances surprenantes et providentielles vont réunir les deux héros, dans la vérité. Ce livre est profondément marqué par la dimension chrétienne du pardon.

 

 

En plus du Grand Prix, le jury a décerné deux mentions, une à Denis Moreau qui a écrit un « court traité du mariage et des séparations », selon le sous-titre,  intitulé  Pour la vie ? (Éditions du Seuil). Denis Moreau est professeur de philosophie à l’université de Nantes. Il est marié depuis plus de vingt ans et leur couple a quatre enfants. Interpellé par la constatation qu’un mariage sur deux finit par une rupture, lui qui a la chance d’être catholique, il s’efforce de donner les explications qui permettent à leur couple de durer, comme cette prière pour que Dieu mette la joie dans leur famille.

 

L’autre mention a été décernée à  Christophe Ferré pour son livre sur Lourdes, Vierge d’amour (Éditions Salvator). Ce n’est pas une description des apparitions mais l’auteur décrit comment, malgré les réticences initiales de l’Église et celles de l’État, sous la pression populaire et grâce à la sincérité humble et courageuse de Bernadette,  la grotte de Lourdes est devenue le lieu de pèlerinage marial qu’elle est aujourd’hui.

La remise du Grand Prix a été suivie d'une réception.

LE GRAND PRIX 2014

Le Grand Prix catholique de littérature a été décerné le mardi 6 mai 2014 à la Mairie du VIe à Paris au cours d'une belle cérémonie ouverte par M. Jean-Pierre Lecoq, le Maire, qui nous a très gentiment accueillis. L'assistance était nombreuse.

Le Grand Prix Catholique de Littérature a été attribué à François Taillandier pour son roman L’écriture du monde (Éditions Stock, 2013).

Claude Paulot et François Taillandier

L'écriture du monde

François Taillandier (Editions Stock)

VIe siècle de notre ère. L’empire romain d’Occident s’est effondré, laissant place aux instables royaumes

« barbares ». Constantinople cependant ne renonce pas à l’espoir de reprendre les territoires perdus. Au coeur de cette époque troublée, déchirée par les dissensions religieuses, deux figures historiques vont tenter de frayer les voies d’une société nouvelle. 
Cassiodore, romain de vieille souche, intellectuel et homme d’État passé au service du roi ostrogoth Théodoric, nouveau maître de l’Italie, impulse une politique de paix, de tolérance et de fusion des populations. Ses projets anéantis par la tyrannie et la guerre, il se retire du monde pour fonder un monastère, le Vivarium, voué à la préservation de la culture ancienne, profane ou sacrée.
Théolinda, jeune princesse germanique promise à un roi franc, s’enfuit à seize ans pour l’Italie du nord, où elle s’offre au roi des Lombards, Autharis. Elle va se révéler une reine énergique, audacieuse, et jouer un rôle politique décisif, s’efforçant de stabiliser la conquête lombarde dans une alliance secrète avec le pape Grégoire le Grand. 
C’est aussi une période inventive et foisonnante. Justinien à Constantinople fait édifier Sainte-Sophie, Clovis implante dans les Gaules la dynastie franque, Benoît de Nursie organise la vie monastique occidentale. Un moine nommé Denys établit le calendrier à partir de la naissance du Christ...

Ces temps obscurs et pourtant fondateurs sont retracés dans un tableau romanesque passionnant qui vient éclairer ce que nous apprend l’histoire.


    Une mention a été attribuée à Véronique Dufief pour La souffrance désarmée (Éditions Salvator, 2013).

 Une autre mention a été attribuée au Père Michaël Brétéché pour son livre sur Thérèse de Lisieux, L’enfance retrouvée (Éditions Artège, 2013).

LE GRAND PRIX 2013

Claude Paulot, Didier Rance et Jean-Pierre Lecoq, maire (Photo : Mairie du 6e)

Le Grand Prix catholique de littérature 2013 a été décerné le lundi 22 avril à la Mairie du VIe, où nous sommes toujours bien accueillis. Le lauréat est Didier Rance pour son livre John Bradburne. Le vagabond de Dieu (Éditions Salvator, 2012).

Une mention spéciale a été décernée à Jean-Paul Mongin pour sa collection de livres illustrés "Les Petits Platons" qui a pour but d'initier les enfants à la philosophie, et en particulier pour Denys l'Aréopagite et le nom de Dieu (2012).

Jean-Paul Mongin et Joseph, heureux d'applaudir son papa ! (Photo : Mairie du 6e)

Didier Rance, "John Bradburne, Vagabond de Dieu" (Editions Salvator, 2012)

John Bradburne
Juin 1921 – septembre 1979
Vagabond, poète, chercheur de Dieu et martyr
1ere biographie en langue française :
Préface de Jean Vanier : « La vie de John a touché mon coeur et mon esprit, et m’a rapproché de Dieu. »

Né en 1921 en Angleterre, fils de clergyman anglican, John Bradburne est un véritable
personnage de roman. Jeune adolescent excentrique, il sera un héros de la Seconde Guerre
mondiale. À son retour, il se convertit au catholicisme et cherche sa voie auprès des monastères
avant de la trouver : il sera vagabond de Dieu, bouffon du Christ, troubadour de la Vierge
Marie et disciple laïc de saint François !
Il se lance sur les routes d’Europe et de Terre sainte, ermite ou SDF, puis part en Afrique
(Rhodésie). Il exerce des dizaines de métiers, tour à tour bucheron, maître d’école, fossoyeur,
soutier, maçon, vendeur, sacristain, éboueur, présentateur de télévision, comédien ou gardien.
En 1969, John Bradburne découvre, Mtemwa, un lieu sinistre où croupissent une centaine de
lépreux. Il décide de vivre avec eux et se fait l’ami de tous, infirmier, gestionnaire, cuisinier,
confident, et même croque-mort. Mtemwa devient une oasis de paix, de foi et de joie. Quand le
centre est pris dans la tourmente de la guerre civile, John défend les lépreux contre tous. Rejeté
par les Blancs comme par les Noirs, il est kidnappé et exécuté en septembre 1979. Depuis son
martyre, son culte se répand et les miracles semblent fleurir. Sa cause a été introduite.
Musicien et surtout poète – le plus grand de langue anglaise du XXe siècle par l’ampleur de son
oeuvre –, John Bradburne a vécu une étonnante aventure spirituelle. Avec cette première
biographie en langue française, Didier Rance, qui a enquêté à travers l’Europe et en Afrique,
rencontrant tous ceux qui l’ont connu, nous fait découvrir l’une des figures les plus fascinantes
et attachantes de sainteté et d’humanité du XXe siècle.
Didier Rance, historien de formation, diacre, a été volontaire dans le tiers-monde, puis près
de trente ans au service des chrétiens persécutés au sein de l’AED (Aide à l’Église en détresse). Il
est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, notamment sur les martyrs de notre temps.


ISBN : 978-2-7067-0882-4- 512 p. – 15 mars 2012 – 23 €
Contact presse Thomine Josseaume
TEL 01 53 10 38 32 ; e-mail : tjosseaume@editions-salvator.com

LE GRAND PRIX 2012

Les lauréats et M. Jean-Pierre Lecoq, maire du VIe

En présence du maire, Monsieur Jean-Pierre Lecoq, l'Association des Ecrivains catholiques de langue française a attribué son Grand Prix le mardi 3 avril 2012 à la Mairie du 6e arrondissement de Paris.

            Le Grand Prix Catholique de Littérature est décerné à Eugène Green pour son roman intitulé La communauté universelle (Editions Gallimard, 2011). Eugène Green, né aux Etats-Unis, est arrivé en France comme étudiant en lettres et en histoire de l’art. Puis il s’est investi dans le théâtre baroque en fondant le Théâtre de la Sapience et en écrivant des pièces ; il forme également des acteurs. Cinéaste, il a tourné des films comme Le Pont des Arts ou La Religieuse portugaise, avec une originalité de la mise en scène et surtout de la diction. Il écrit aussi des romans. La communauté universelle est un roman très prenant car on se demande sans cesse comment vont évoluer les rapports entre Émile, médecin à Paris, et sa femme Adrienne, fille de l’aristocratie catholique anglaise, qu’il ne retrouve pas chez eux un soir. Il part à sa recherche à Londres et leurs routes se côtoient, à travers des rencontres. La qualité de l’écriture est grande avec une dimension poétique, originale. La quête spirituelle, religieuse, du sens habite les personnages.

Le jury a décerné également deux mentions, l’une à Anne-Dauphine Julliand pour son témoignage Deux petits pas sur le sable mouillé (Éditions Les Arènes, 2011). L’auteur découvre que sa fille de deux ans, Thaïs, est atteinte d’une maladie génétique qui lui fait perdre successivement ses capacités motrices, la vue, l’ouïe et la conduit à la mort en moins de deux ans. Mais, par delà la souffrance, grandit une communion de vie et d’amour qui en font un témoignage bouleversant.

L’autre mention est pour Alain Galliari pour son livre Franz Liszt et l’espérance du bon larron (Éditions Fayard, 2011) qui retrace un aspect rarement abordé de la vie de l’illustre musicien, sa foi catholique. Après des années éloignées de la pratique religieuse, il revient vers celle-ci de façon extrêmement ferme.

La médaille

Le Grand Prix catholique de littérature 2011

Le président Claude Paulot remettant son prix à Alain Besançon

Le Grand prix catholique de littérature 2011 a été décerné à Alain Besançon, membre de l'Académie des Sciences morales et politiques, pour Cinq personnages en quête d'amour, paru aux éditions de Fallois (2010) et pour son oeuvre en général. 

Ce livre allie amour et religion. Dans cette promenade littéraire, l'auteur se penche sur les relations amoureuses de cinq grands personnages de la littérature. Le style de l'auteur, sa grande culture et la qualité du sujet ont séduit le jury.

Les lauréats

 

 

 

A la mairie du VIe arrondissement de Paris, où nous sommes toujours bien accueillis par le maire, Monsieur Jean-Pierre Lecoq, et par Madame Edith Lecoq, chargée de l'événementiel, le Grand Prix catholique de littérature 2011 s'est tenu le mardi 3 mai à partir de 18 h. La proclamation des prix a été suivie d'un cocktail.

Deux mentions spéciales ont également été attribuées à

  • Christophe Carichon pour Agnès de Nanteuil, 1922-1944 - Une vie offerte, aux éditions Artège (2010). C'est une biographie d'Agnès Labarre de Nanteuil, jeune résistante morte en 1944 dans d'atroces souffrances, mais avec un courage inégalable.
  • Nadine Cretin pour Histoire du Père Noël, aux éditions Le Pérégrinateur (2010). Le livre, joliment illustré, revisite le mythe du Père Noël sous de rigoureuses références historiques.



Le Grand Prix catholique de littérature 2010

Photo : Mairie du 6e

Le Grand Prix catholique de littérature 2010 avait été attribué à

 

Claire Daudin pour son roman Le sourire (Éditions du Cerf, 2009).

 

Deux mentions spéciales avaient également été remises

  •  l’une à Antoine Beauquier pour son roman Pavillon 7 (Éditions du Jubilé, 2009),
  •  l’autre à Patrick Kéchichian pour son Petit éloge du catholicisme (Éditions Gallimard, 2009).